On sait donc aujourd’hui avec quasi certitude que le glyphosate a des effets secondaires. Cependant, il est encore présent partout dans le monde, et notamment dans l’Union Européenne, qui doit voter aujourd'hui (le 27 novembre) un renouvellement de son utilisation pour trois ans. Pourquoi n’a-t-il pas été interdit jusqu'à présent ?
La réponse facile (et en partie vraie), c’est que des puissants lobbies au service du “grand méchant loup” Monsanto retardent l’échéance. À coups d’études controversées, et d’enfumages caractérisés.
La réponse plus réaliste, c’est qu’on est pas encore en mesure de s’en passer. Le modèle d’agriculture intensive, qui nous permet d’acheter nos fruits, légumes, et viande à des prix si bas, s’appuie sur l’utilisation de désherbants. Le temps que les agriculteurs ne passent pas à arracher les mauvaise herbes, c’est du pouvoir d’achat que l’on gagne à la fin du mois.
Les agriculteurs ne sont par ailleurs pas les seuls concernés. On estime qu’une interdiction du désherbant coûterait près d’un demi milliard d’euros à la SNCF, qui devrait utiliser d’autres techniques pour nettoyer ses voies. Et cette fois encore, ce sont les consommateurs qui paieront la facture si le roundup disparaît.
Mais alors que faire à notre échelle ? En attendant que le glyphosate soit définitivement interdit, (et espérons que ce soit le cas), on n’est pas complètement démuni.
La solution, c’est de s’orienter dès que possible vers des produits issus de l’agriculture bio ou raisonnée. Ils sont cultivés sans ajout de pesticides ou d’herbicides. Alors on paiera plus cher oui, mais on fera du bien à notre santé, et cela ça n’a pas de prix.