Peut-on consommer bio sans se ruiner, et comment ?

Dans les chaînes de supermarché traditionnels, consommer bio n’est pas accessible à toutes les bourses. C’est encore pire dans les enseignes spécialisées, où un panier de fruits et légumes peut coûter jusqu’à 60 % de plus qu’en hypermarché. Mais comment expliquer une telle flambée ? Existe-t-il des moyens pour manger bio et moins cher ?

 
 
 

Pourquoi le bio coûte plus cher ?

Produire bio coûte évidemment plus cher que de produire de façon “conventionnelle”. En bannissant l’utilisation de fertilisants et de pesticides, l’agriculteur se réserve obligatoirement plus de travail pour produire. De même, les rendements sont généralement moins élevés du fait de la plus grande fragilité des cultures faces aux parasites et maladies. A ce jour aucune étude précise ne permet de chiffrer cet écart de coût de production, mais l’argument convainc les consommateurs, qui sont prêts à payer jusqu’à 30 % plus cher pour manger bio. Certains acteurs de la grande distribution l’ont bien compris, et en profitent pour augmenter leur marge brute sur le bio. L’association UFC Que Choisir a d’ailleurs dénoncé dans un rapport des marges deux fois supérieures que sur les produits classiques. Il semblerait donc plus opportun de se diriger vers les petites enseignes spécialisées comme Naturalia ou Biocoop, qui réalisent des marges bien plus raisonnables. Néanmoins, si le producteur est rémunéré plus justement, le consommateur peut s’attendre à payer la différence. Dans certains quartiers gentrifiés, il n’est pas rare de voir certaines enseignes spécialisées pratiquer des prix exorbitants. Cinq euros le litre de jus d’orange, sept euros la pizza : de quoi rediriger les amateurs de bio vers la production industrielle.

 
 
 

Quelles solutions pour le consommateur ?

Certaines solutions permettent de consommer bio légèrement moins cher. C’est le cas des AMAP, les associations pour le maintien de l'agriculture paysanne. En souscrivant à l’AMAP de son quartier, le consommateur s‘engage à payer pendant un an les fruits et légumes produits par une ferme de la région, et reçoit en échange chaque semaine une partie de la récolte. Grâce au paiement en avance, le consommateur s’en sort avec des prix très abordables, comparables à ceux de l’agriculture conventionnels. Mais comme il est très engageant, le système n’est pas forcément compatible avec nos rythmes de vie. En quête de plus de souplesse, certains se tournent vers les ruches, qui permettent de commander en avance sur internet les produits nécessaires pour la semaine. Plus de récolte imposée donc, mais un prix forcément plus cher, au final équivalent à celui pratiqué dans les enseignes spécialisées. Que faire dès lors ? Faut-il payer moins cher mais ne pas choisir les produits ? Ou accepter de payer plus pour choisir ce qu’on met dans son caddie ?

 
 
 
 

Aurore Market : le petit nouveau au meileur rapport qualité/prix

Aurore Market promet de résoudre le dilemme. C’est une nouvelle épicerie bio en ligne, qui affiche des prix de 25 à 50 % inférieurs à ceux pratiqués dans les enseignes spécialisées, moyennant une adhésion annuelle de soixante euros. Pour chaque adhésion achetée, une adhésion offerte pour une famille en difficulté. La promesse est belle, d’autant qu’elle permet de rendre le bio accessibles aux plus faibles revenus, généralement exclus de facto de l’aventure du « manger mieux ». Aurore Market a également l’avantage de ne pas se limiter à l’alimentaire, et offre une sélection très correcte de produits de beauté ou d’entretiens. Si la mayonnaise prend, et on l’espère, la sélection va s'étoffer. Alors il sera enfin possible pour tous de consommer bio au quotidien, et à très bon prix.

 

Sources   

UFC Que Choisir: Bio, les sur marges de la grande distribution


 
 
   
   
 
 

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